Depuis la rentrée de septembre, de nombreux parents ont
décidé de mettre en place des
actions de boycott de l’école en signe de protestation à cette
réforme des rythmes scolaires.
Les actions ont eu lieu tous les mercredis (ou samedis
selon les localités) de septembre puis se poursuivent encore les
1ers mercredis de chaque mois comme par exemple le 3
décembre dernier au Havre, à Caudry ou
à Strasbourg.
Au milieu des pétitions, barrages filtrants, manifestations
et boycotts du mercredi une
autre forme de contestation est apparue : le refus du règlement intérieur des écoles.
En effet, une partie du Règlement Intérieur porte sur la
scolarisation sur 4 jours et demi. En absence de vote positif du nouveau
règlement, c’est l’ancien règlement intérieur qui fait foi, à savoir avec une
scolarisation sur 4 jours !
Le Code de
l’Education (art. R411-5, art.D411-2, art D411-6) nous rappelle que le DASEN
propose en début d’année scolaire un règlement intérieur type pour les écoles
maternelles et élémentaires. Ce dernier est soumis au vote lors du conseil
d’école, car c’est le conseil d’école qui établit le règlement définitif.
Le règlement
intérieur doit respecter les textes législatifs nationaux… mais seul le vote de ce règlement permet l’application
officielle des textes dans l’école !
Aussi, en votant
contre l’application du règlement type proposé par le DASEN, avec 4,5 jours,
les parents, enseignants et élus affirment officiellement leur opposition à la
réforme des rythmes scolaires.
Plusieurs conseil d’écoles ont d’ores et déjà fait ce
vote d’opposition, comme à Verrières, Isola 2000, Isola Village, Nice (06),
Blainville (50), Janvry (91) ou St Priest (69), malgré les pressions subies et
le manque d’informations quant à ce point juridique.
Mais face à cette opposition légitime, le gouvernement
n’a cessé de menacer et réprimander, tout en martelant dans les médias que
« tout va bien »…
Pourquoi
mettre autant de pressions aux maires, aux personnels enseignants et aux
parents qui s’opposent à cette réforme si celle-ci est tellement bien
accueillie et bonne pour les enfants ?
En effet, on ne dénombre plus :
·
et les menaces
d’amendes (même de peine de prison) pour les parents qui
boycottent le mercredi matin (alors que la loi prévoyait la
« possibilité » de 4 demi-journées d’absence non-justifiées par mois).
En effet, force
a été de constater que cette réforme, rejetée par la majorité des acteurs de
l'Education, a entraîné un taux d'absentéisme important lors de la demi-journée
supplémentaire (boycott du mercredi ou du samedi).
Ainsi, cette
dernière loi donnant la possibilité de 4 demi-journées d'absences non
justifiées par mois a été modifiée dans le Bulletin Officiel du 1er janvier
2015 : "Obligation
scolaire, Circulaire interministérielle relative à la prévention de
l'absentéisme scolaire - circulaire n° 2014-159 du 24-12-2014".
Les parents ne
mettant pas leur enfant à l'école "sans motif légitime ni excuses valables
au moins quatre demi-journées complètes dans une période d'un mois" se
voient alors menacés de sanctions pénales !
Ce système
de répression entraîne ainsi une vigilance supplémentaire : les parents
refusant, pour le bien de leur enfant, la présence de ce dernier lors de la
cinquième demi-journée d'école, sont dans l'obligation de fournir un
justificatif valable ! (les
seuls motifs légitimes d'absences sont : la maladie de l'enfant ou d'un de ses
proches s'il est potentiellement contagieux, une réunion solennelle de famille,
un empêchement causé par une difficulté accidentelle dans les transports,
l'absence temporaire des parents lorsque l'enfant les suit. Quel que soit le
motif l'absence doit être signalée auprès de l'administration de
l'établissement scolaire. A noter qu'un certificat médical ne peut être exigé
que pour certaines maladies contagieuses).
Si l’on ajoute en plus la
surveillance internet instaurée par le gouvernement le
24 décembre 2014, l’on peut aisément s’inquiéter pour la liberté et le
principe républicain en France…
Avec
les attentats du 7 janvier 2015 à Charlie Hebdo, la question de la liberté
d’expression est revenue sur le devant de la scène de façon dramatique.
Nombreux sont les politiciens qui ont suivi l’élan
national pour dénoncer l’obscurantisme et (ré)affirmer cette valeur si chère à
la France, l’impertinence, l’irrévérence, la liberté d’opinion, la liberté
d’expression, le fondement de toute
démocratie en disant simplement : JE
SUIS CHARLIE.
Une fois l’émotion passée, espérons que les actions
suivront et que cesseront les faits autoritaristes rencontrés depuis des mois
face à cette réforme non votée, imposée, contre l’avis du peuple.
Car face aux événements choquants qui ont coutés la vie à
17 personnes, l’Education a un grand rôle à jouer.
N’oublions pas que les
terroristes qui ont sévi sont nés et ont grandi en France, bloquer les
frontière ne changera peut être pas grand chose si l’Education Nationale, les
parents et chaque membre de notre société ne faisons quelque chose.
La réforme des rythmes scolaires ne va pas dans le bon
sens et empêche d’autres grandes mesures urgentes d’être prises.
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