lundi 16 février 2015

Refondation de l’école où en est-on ?

Retards mais surtout plafond de verre de l’austérité plombent le grand projet pour l’école annoncé par François Hollande à son arrivée au pouvoir.

A son arrivée, François Hollande missionnait son charismatique ministre de l’Education Vincent Peillon, pour mettre en place un élément clé de son programme : la refondation de l’école. Terme fort qui avait emporté l’adhésion de nombreuses personnes car porteur d’une véritable ambition. Le nouveau gouvernement ne devait pas se contenter de colmater un bateau prenant l’eau de toute part suite aux attaques continuelles depuis des années, mais porter un véritable projet de société.
Après de nombreuses consultations, le projet aboutit et la loi est promulguée en juillet 2013. Cette loi affirme la priorité au primaire, la reprise en main de la formation des enseignants, la mise en place de nouveaux rythmes scolaires, la définition d’une stratégie numérique, la lutte contre le décrochage scolaire, la rénovation des programmes, le renforcement de l’éducation prioritaire et l’amélioration du climat scolaire. Aujourd’hui, où en est-on ?

Fait mais bien fait ?

Le chantier prioritaire était celui de la réforme de la formation des maîtres. La parenthèse Sarkozy avait rattaché les IUFM aux universités et supprimé l’année de formation progressive sur le terrain, ce qui avait eu pour résultat essentiel de décourager même les plus volontaires. Même en ayant tranché dans le vif au niveau des effectifs, il n’y avait désormais plus suffisamment de candidats à ce métier qui revenait à plonger dans l’arène sans espérer avoir la moindre reconnaissance, financière ou intellectuelle.
Les Écoles Supérieures du Professorat et de l’Éducation (ESPE) ont été créées et l’année de formation par immersion progressive a été réinstituée. Mais elles sont toujours rattachées à l’université où les querelles de chapelles et l’absence de politique centralisée, abrutissent les candidats sous des exigences aussi diverses que difficiles à assumer.
Autre chantier symbolique, celui des rythmes scolaires. A priori, la partie était facile. Le consensus était là pour déplorer les effets sur les enfants de la réforme menée au pas de charge par Nicolas Sarkozy, imposant un passage à 4 jours combiné à un alourdissement des programmes. L’idée de profiter d’une remise à plat pour permettre à chaque enfant de découvrir des disciplines artistiques ou sportives auxquelles il n’aurait pas forcément accès selon les revenus de ses parents était aussi saluée…
Mais faute d’argent, la réforme a délégué la mise en œuvre aux municipalités. Entre celles qui n’en avaient pas les moyens et celles qui n’en avaient pas la volonté, le résultat est un énorme bazar où Marseille détient d’ailleurs une sorte de palme toujours d’actualité.
Dans l’actualité aussi la réforme de l’éducation prioritaire. Là encore, le...

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