jeudi 12 février 2015

La Ville de Marseille veut faire payer le périscolaire

Lundi, le conseil municipal de Marseille proposera un rapport instaurant le paiement des activités périscolaire à la rentrée. Il en coûtera deux euros par semaine.

Et de deux. La réforme des rythmes scolaires s’invite au menu du conseil municipal de lundi prochain, pour la deuxième fois depuis le début de l’année. Le rapport 93 qui sera soumis au vote des élus a été diffusé aux rédactions par le groupe socialiste et annonce déjà la couleur. Ce que beaucoup redoutaient est en train d’arriver.
A la prochaine rentrée de septembre, le Ville de Marseille envisage de réclamer une contribution de deux euros par semaine par enfant, mais instaurera une gratuité totale pour les familles les plus modestes. Le rapport présenté par l’ajointe au maire en charge de l’éducation, Danielle Casanova, est présenté lundi, alors même qu’un comité de suivi de la réforme des rythmes scolaires s’est tenu mercredi et que l’élue a réuni pour la première fois ce jeudi matin, la communauté éducative pour travailler sur le projet éducatif territorial (PEDT).

Cinq mois de grève du vendredi

La réforme des rythmes scolaires est toujours en l’état de chantier et continue de cristalliser la colère des agents. Le syndicat CGT des personnels des écoles a maintenu son préavis de grève dans les cantines jusqu’aux vacances de février. Mais il pourrait être observé un autre jour que le seul vendredi. Les difficultés des personnels ne se limitant pas à la seule application de la réforme. « Il y a une vrai souffrance parmi les agents dont la semaine est passée à 41h30, auquel s’ajoute un manque de personnels criant », raconte Françoise Riste Rucci. Le syndicat avait adressé une lettre au maire de Marseille sur la mise en danger d’autrui.
Mercredi matin, ce sont les parents d’élèves de l’école du Rouet, qui se sont mobilisés pour dire leur épuisement après 5 mois de grève du vendredi. Comme la CGT, les parents pointent un taux d’encadrement faible et des absences non remplacées, des conditions d’accueil dégradées. Le taux d’encadrement est d’un agent pour 50 élèves en primaire et d’un pour 25 en maternelle. Il est souvent revu à la hausse par manque de personnel. Dans ces conditions, les activités périscolaires se résument souvent à de la garderie. La CGT qui fait partie du collectif DZ, aux côtés des parents d’élèves, estime que la Ville cherche depuis le...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire