Accompagnés par des critiques sur « la lenteur du processus » imputable à » de la mauvaise volonté » et « un manque d’anticipation« , les élus et cadres techniques marseillais avaient présenté fin août un plan en deux étapes pour l’application de la réforme des rythmes scolaires. Après une période de garderie pour toutes les écoles qui n’étaient pas perturbées par des mouvements de grève, la municipalité a ouvert hier une première vague de 42 établissements à des activités péri scolaires (cf liste en 1).
Le taux de remplissage, ratio entre élèves inscrits pour ces activités du vendredi après-midi et élèves scolarisés dans l’école, est présenté comme étant au dessus de la moyenne nationale (« aux alentours de 80% ») par Mme D.Casanova, élue en charge des écoles, qui sacrifiait au rite de la visite guidée hier après-midi à l’attention des médias à l’école Pharo-Catalans (Marseille 7). Elle a signalé un incident à l’Inspection académique: « J’ai dû appeler l’inspecteur académique, les équipes de deux écoles que je ne nommerai pas, nous laissaient dix mètres derrière le portail et ils ne voulaient pas que nous avancions davantage ». Objet du litige: une différence d’appréciation, les enseignants estimant que ces locaux, certes de propriété municipale, sont leur outil de travail. Des conventions d’utilisation doivent être signées par les conseils d’école et les instances municipales afin de permettre le fonctionnement des ateliers péri scolaires du vendredi après-midi. Cette démarche est en cours de finalisation avec les premières écoles. L’activité est choisie en liaison avec le projet d’école, et le document spécifie le lieu de son déroulement (« je tiens à ce que les enseignants, en signant le document, assument« ). Le directeur par cette convention est dégagé de sa responsabilité le vendredi après-midi. « Nous ne pouvons démarrer tant que le conseil d’école n’a pas validé. Le Dasen nous a confirmé que cette décision du conseil d’école est pourtant consultative » a précisé Mme Casanova. Il n’est pas à exclure que des conflits surgissent, auquel cas le DASEN devrait prendre ses responsabilités.
La logistique se met en place avec des hésitations de début d’opération, encadrée par des coordinateurs (un pour 20 écoles en moyenne), des référents dans toutes les écoles, relais de la municipalité et des associations dites complémentaires d’éducation fournissant les animateurs. Les représentants de l’IFAC, une association qui a en charge environ 125 écoles marseillaises dont celle des Catalans, étaient présents hier pour la présentation médiatique. « Pour l’instant, ils ne sont pas payés, les associations nous font crédit. Le montant de la rémunération n’a pas été votée par le conseil municipal » a souri Mme Casanova. « Nous fonctionnons sur la confiance » a souri en retour le représentant de l’IFAC, Ronan Paturaux. L’Etat devrait donner 9 millions d’euros, la somme des 90 euros /élève, puisque l’ensemble de la cité a été classée « pauvre » et touche les 40 euros supplémentaires programmés au titre d’aide aux ZEP (il existe le pendant pour les ZRR, zones de revitalisation rurale). 50 euros sont alloués par élève scolarisé sur la ville, comme toute commune en France. L’élue a rappelé le discours municipal: l’opération va nous coûter 23 millions, 9 millions sont donc insuffisant, et il s’agit d’un fonds dit d’amorçage qui n’est pas pérenne, portant sur une année. « Nous avons déjà budgété 9 millions d’euros pour ce trimestre » a précisé l’élue.
Selon Mme Casanova, la ville est donc pour l’heure dans une...
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