jeudi 31 juillet 2014

Réforme des rythmes scolaires : tensions autour des activités périscolaires à Châteauneuf les Martigues

A Châteauneuf-les-Martigues, les activités périscolaires se limiteront à une récréation à la sortie de l'école. Une mesure qui scandalise l'opposition, qui dénonce la mise en place d'une "garderie".
Le maire de Châteauneuf-les-Martigues, Roland Mouren, le reconnaît volontiers, cette mesure est « un service minimum ». Il estime que la commune, endettée, n'a pas les moyens de faire plus. A la rentrée, les activités périscolaires supposées suivre le temps de classe se résumeront donc à une récréation, de 15h30 à 16h30. « La réforme des rythmes scolaire est imposée par le gouvernement, qui n'a pas les moyens de la financer. D'autre part, les dotations de la commune ont été réduites. Dans l'état des finances de la ville, nous ne pouvons pas faire mieux ».
Une argumentation jugée fallacieuse par l'opposition, qui souligne que l'augmentation de 15% des impôts locaux rapportera 900 000 euros à la commune, sans compter une dotation étatique de 50 euros par élève. Des budgets suffisants selon Thierry Del Baldo, porte-parole du groupe d'opposition de gauche Châteauneuf Demain : « La mise en place de vraie activités périscolaires pourrait coûter 30 000 euros de septembre à décembre. Que l'ont ne nous dise pas que c'est impossible de trouver 30 000 euros dans les sommes que la commune va récolter! ».

Autre interrogation de l'opposition, l'abandon du projet d'activité périscolaires qui avait été budgétisé par l'équipe municipale précédente. « Ce projet proposait de réelles activités aux enfants. Pourquoi la nouvelle mairie l'a abandonné? Elle aurait du appliquer ce projet, quitte à l'adapter au budget de la ville. Nous n'y voyons qu'une opposition idéologique. A la fin, ce sont les enfants qui vont en payer le prix. ». Roland Mouren, lui, juge ce projet trop coûteux et sous-évalué : « Le projet a été ...

mercredi 30 juillet 2014

Rythmes: « La réforme sera appliquée par 87,2% des communes ayant au moins une école » (MEN)

Le ministère a publié un communiqué faisant le point sur la mise en place de la réforme des rythmes. Dans la logique politique, ce texte  est forcément positif et optimiste estimant entre autres, « grâce à une concertation entamée il y a plus de 18 mois, à des solutions ajustées aux réalités locales, les conditions d’une rentrée apaisée dans l’intérêt de la réussite des enfants sont réunies« .  Les maires, de l’opposition ou non, qui n’ont adopté cette réforme que par crainte d’être poursuivis par le tribunal administratif, apprécieront ainsi que les syndicats d’enseignants ou parents organisés ou non hostiles à ce texte.  Au delà du style  habituel et identifié des communicants, tout le monde sait que la rentrée donnera lieu à des manifestations déjà annoncées, d’une ampleur encore  inconnue  et que cette première année de généralisation sera accompagnée de récriminations de tout ordre qu’il est encore difficile de mesurer. Un détail est à relever dans le communiqué ministériel: le pourcentage des communes  n’atteint pas 100%. Or il était inscrit dans les décrets qu’en cas de défaillance ou refus de la collectivité, le DASEN imposerait sa grille horaire.  Qui sont donc ces 12% des communes qui n’appliqueront pas sachant que la Guyane et Belle Ile sont exemptées ?

 Communiqué

La réforme des temps scolaires à l’école primaire prévue par le décret n° 2013-77 du 24 janvier 2013 vise à mieux répartir le temps d’enseignement sur la semaine en assurant une plus grande régularité et une meilleure répartition des temps d’enseignement, de manière à faciliter les apprentissages de tous les élèves, en particulier des plus fragiles.
Pour répondre à certaines difficultés locales, le...

Suite de l'article sur Provence Education.

mardi 29 juillet 2014

Activités périscolaires : la Ville de Marseille projette le désordre généralisé

En plein été, un appel à projets a été lancé pour trouver des activités à proposer aux écoliers le vendredi après-midi. Mais le timing interpelle et les conditions concrètes de mise en place de ce pan des nouveaux rythmes scolaires restent très floues.

L'adjointe au maire Danièle Casanova a annulé une bonne partie de ses vacances et certains fonctionnaires ont été contraints de faire de même. Mais telle une étudiante peu assidue envoyée à la repêche en septembre, la Ville de Marseille ne peut en vouloir qu'à elle-même sur ce coup-là. À force d'avoir repoussé politiquement la réforme des rythmes scolaires décidée par le gouvernement, la mairie a fini par se laisser dépasser par un projet qu'elle espérait a minima repousser d'un an. Mais le ministère de l'Éducation n'a accordé aucun délai. La Ville se voit donc contrainte de cravacher en plein mois de juillet pour tenter de remplir une case du nouvel emploi du temps : les activités périscolaires du vendredi après-midi.

C'est le sens d'un appel à projets lancé le 17 juillet à destination des structures susceptibles de proposer aux minots une pratique sportive, culturelle, éco-citoyenne, etc. Elles ont jusqu'au 8 août pour soumettre des activités dans les 444 écoles publiques de la ville. A la mairie ensuite de les trier et de les valider. "Nous n'avons pas la possibilité de ...

Activités périscolaires : la Ville de Marseille projette le désordre généralisé


En plein été, un appel à projets a été lancé pour trouver des activités à proposer aux écoliers le vendredi après-midi. Mais le timing interpelle et les conditions concrètes de mise en place de ce pan des nouveaux rythmes scolaires restent très floues.

L'adjointe au maire Danièle Casanova a annulé une bonne partie de ses vacances et certains fonctionnaires ont été contraints de faire de même. Mais telle une étudiante peu assidue envoyée à la repêche en septembre, la Ville de Marseille ne peut s'en vouloir qu'à elle-même sur ce coup-là. À force d'avoir repoussé politiquement la réforme des rythmes scolaires décidée par le gouvernement, la mairie a fini par se laisser dépasser par un projet qu'elle espérait a minima repousser d'un an. Mais le ministère de l'Éducation n'a accordé aucun délai. La Ville se voit donc contrainte de cravacher en plein mois de juillet pour tenter de remplir une case du nouvel emploi du temps : les activités périscolaires du vendredi après-midi.
C'est le sens d'un appel à projets lancé le 17 juillet à destination des structures susceptibles de proposer aux minots une pratique sportive, culturelle, éco-citoyenne, etc. Elles ont jusqu'au 8 août pour soumettre des activités dans les 444 écoles publiques de la ville. A la mairie ensuite de les trier et de les valider. "Nous n'avons pas la possibilité de le faire nous-mêmes, explique Danièle Casanova. Il faut tout de même compter sur vingt activités par école environ. C'est une philosophie : nous avons choisi de ne pas recruter, nous préférons miser sur les structures existantes."
De fait, la participation de la mairie se limitera quasiment à subventionner les associations intéressées puisqu'il est même demandé aux porteurs de projets d'organiser le transport entre l'école et le lieu des activités. Autorité organisatrice, la Ville devra tout de même détacher un agent du service de la jeunesse par école pour superviser l'ensemble.

"La mairie mise sur un échec"

Dans l'opposition socialiste, la conseillère municipale et adjointe en charge de l'animation dans les 15e et 16e arrondissements Nadia Boulainseur participe chaque semaine à une réunion de pilotage en mairie centrale. Elle fustige un ...

lundi 28 juillet 2014

J'Accuse - juillet 2014

Face à de nombreuses actions sans retour...




Ce message s'adresse à tous les citoyens de France.

"C’est un crime d’avoir accusé de troubler la France ceux qui la veulent généreuse, à la tête des nations libres et justes, lorsqu’on ourdit soi-même l’impudent complot d’imposer l’erreur, devant le monde entier." (Emile ZOLA - 1898)

Nous, collectif des Gilets Jaunes, protestons depuis maintenant plus d'un an contre la mise en place de la réforme des rythmes scolaires.
Nous sommes nombreux, parents, enseignants, élus, mais également certains inspecteurs de l'Education Nationale et DDEN à ne pas cautionner ces deux décrets (Peillon et Hamon) qui passent en force contre les intérêts des enfants, des familles, des collectivités.
Nous ne sommes pas des habitués de la contestation, nous n'avons pour seul but que la protection des intérêts des enfants de l'école publique. Notre union dépasse donc tout clivage politique.

Devant les difficultés rencontrées et exprimées par tous les acteurs pour donner du sens à cette réforme dont les enjeux économiques au niveau européen et de l'OCDE sont à peine dissimulés, le gouvernement a estimé nécessaire de mettre en place une campagne de propagande menée tambour battant par Monsieur Peillon puis par son successeur Monsieur Hamon.
A coup de sondages bien arrangés et de monologues devant radios et télévisions, Monsieur Hamon s'est imaginé avoir convaincu une opinion pourtant déjà réticente.
Lorsqu'une réforme est noble dans ses intentions et bien pensée, nul besoin d'un tel matraquage médiatique, d'autant plus que les opposants à la réforme ainsi que leurs arguments n'ont eu accès aux médias que de manière à fournir l'illusion que la parole leur avait été donnée.

Mais la réalité est toute autre : en effet, cette réforme bouleverse complètement le quotidien des enfants, les prive bien souvent de leurs activités extrascolaires choisies et de qualité, de la relation avec leurs grands-parents, les fatigue outre-mesure en leur imposant des heures supplémentaires de garderie, cette réforme met trop de petites communes à genoux financièrement, sollicite la contribution des familles ou de l'ensemble des contribuables d'une commune pour des activités périscolaires trop souvent décevantes, va forcer des femmes à arrêter leur activité professionnelle car l'emploi du temps de leurs enfants ne correspondra plus au leur.
Cette réforme occulte totalement le fait que nos écoles publiques accueillent des enfants handicapés, malades et porteurs de troubles divers. Ces enfants-là n'ont pas le même traitement, n'ont pas droit aux activités périscolaires soi-disant si enrichissantes et pour ceux qui ont des soins et des suivis réguliers (le mercredi matin), une matinée supplémentaire, c'est beaucoup trop de fatigue pour eux à fortiori...
Pourtant le défenseur des droits avait alerté le gouvernement sur cette question en décembre 2012 durant la préparation du décret Peillon !

Enfin, au-delà des coûts financiers spécifiques à cette réforme, ce sont les relations entre l'Etat et les communes dans le fonctionnement des écoles qui sont mises en cause (transfert de charges, de responsabilités...) Tant que cette question ne sera pas résolue, clairement définie, la réponse sera différente dans les 23 340 communes ayant une école, creusant ainsi les inégalités entre les enfants et leur droit à l'Education.

Cette réforme, bien que rejetée à deux reprises par les votes consultatifs du Conseil Supérieur de l'Educations'est vue décrétée, à la suite d'un simulacre de concertation avec des représentants "choisis" des acteurs de l'école, bien loin des réalités du terrain, et aujourd'hui contestés dans leurs propres rangs.     
Cette réforme prétend réduire voire faire disparaître les inégalités; l'effet produit se révèle être tout le contraire. Non seulement elle les creuse mais de surcroît elle tire tous les enfants vers le bas.

En outre, bien souvent leur sécurité ne sera pas assurée correctement : les taux d'encadrement ont été revus à la baisse, on ne demande pas leur extrait de casier judiciaire aux intervenants qu'ils soient bénévoles ou autres, à certains endroits on recrute des animateurs avec ou sans BAFA sur un célèbre site de vente entre particuliers...
Que dire de la responsabilité des directeurs d'école durant ces temps périscolaires             
Si une évacuation tourne au drame parce que des bénévoles ou des animateurs sous-payés, en contrats précaires de parfois 45 minutes par jour, avec le turnover que cela implique, n'auront pas su la mener correctement, vers qui se tournera-t-on ?
Vers quelqu'un à qui l'on ordonne à la fois de porter la responsabilité de tout ce qui peut arriver dans le bâtiment "école" et de tourner son regard dès lors que le temps scolaire s'achève...

Le passage en force et imposé de tels changements dans notre pays, sans concertation même si l'on vous clame le contraire, et avec un tel désengagement et une telle légèreté dans la manière de traiter certaines questions, notamment la sécurité des écoliers, est inacceptable... Nous nous demandons toujours comment un tel système va permettre aux élèves de progresser... En effet, même les chrono biologistes sont loin d'être tous d'accord sur cette question. Et nous avons bien compris lesquels parmi eux ont été sollicités pour travailler à la mise au point de cette réforme.   

Et que dire du postulat de départ, l'argument choc, l'essence même de tout ce problème, j'ai nommé les "catastrophiques" tests PISA. Des tests réalisés par des enfants de 15 ans, donc ayant été scolarisés 4.5 jours en école primaire. Des tests dont l'interprétation, les modalités de passage, la nécessité même sont sujettes à polémique, car nos enfants sont mis dans une balance inégale (pays concernés, taux de scolarisation, etc...).
Nous avait-on révélé, en même temps qu'on tentait de nous faire croire au si bas niveau de nos enfants, que ces derniers avaient pourtant progressé en compréhension de l'écrit, l'un des trois grands domaines évalués par PISA ?
Nous a-t-on expliqué aussi que baisser dans le classement PISA lorsque d'autres pays y entrent, c'est logique et mathématique ? (nous sommes passés de 30 pays à 65)
Allons-nous tolérer que la sécurité physique, morale et intellectuelle de nos enfants soit ainsi bradée, jetée en pâture au budget et à la politique éducative de chaque commune, sans aide pérenne de la part de l'Etat, pour aboutir à une territorialisation d'une école déjà fragile, qui deviendrait alors profondément inégalitaire ?

Pourquoi ne nous dit-on pas non plus que des communes guyanaises ont obtenu une dérogation jusqu'en... janvier 2015 pour la mise en place de la réforme des rythmes ?
De qui se moque-t-on à la fin ?
L'organisation devrait donc changer au retour des vacances de Noël ?

Jamais enseignants, parents et élus ne s'étaient autant fédérés face à une réforme de l'Education Nationale.

Les retours de l'expérimentation menée au cours de l'année scolaire 2013-2014 s'avèrent majoritairement négatifs. Les enfants ont été plus fatigués et ont moins bien appris. Et on déplore 55 % d'intentions de fuite vers le privé, non touché par les décrets en cause (y compris sous contrat!).
Et cela, la plupart des gens l'ignorent.
Pourquoi donc ?

Et nous en venons là au coeur du problème, qui selon nous dépasse à présent cette seule question des rythmes scolaires. Bon nombre d'entre nous, enseignants, directeurs d'école, élus, ont subi de grosses pressions et des "rappels" au devoir de réserve, moyens jusqu'alors utilisés de manière très rare, dans des cas isolés. Tout cela dans l'unique but de ne pas amener les familles à s'interroger, ou même à réaliser ce qui les attendait vraiment si cette réforme venait à être appliquée à toutes les écoles publiques. En laissant volontairement planer le doute sur une mise en place généralisée, en muselant les médias et les personnels de l'Éducation Nationale, le gouvernement et plus précisément le ministère de l'Éducation Nationale ont réussi à faire en sorte que beaucoup de gens se résignent en se disant que nos représentants, à nous parents et enseignants, n'avaient pas suffisamment "bougé".

Or la contestation existe bel et bien, contrairement à ce que l'on veut bien laisser croire. Et elle dérange... au point d'en arriver à des méthodes dignes de celles utilisées sous les plus célèbres dictatures. C'est ce qui s'est passé il y a peu. La République a été foulée du pied par M.Hamon, ministre de l'Éducation Nationale, avec la complicité froide et silencieuse de Mrs Hollande et Valls, ceci cautionné par tous les autres membres du gouvernement.                           

Le lundi 30 juin 2014Mme Évelyne Flachermaire de Saint Médard en Forez, à bout de solutions pour mettre en application la réforme sans que cela mette les élèves en danger et fasse augmenter la facture fiscale de ses administrés, face à l'impossibilité d'établir un dialogue avec le ministre, décide d'entamer une grève de la faim pour se faire entendre.
Spontanément, une enseignante toulonnaise, Céline Fabre, la rejoint.
D'aucuns qualifieront ce geste d'extrême, de disproportionné.
Toujours est-il qu'il paraît à ce moment-là la seule alternative au refus d'entendre et de dialoguer de M.Hamon.
Peut-on vraiment penser qu'on en arrive là uniquement par souci du budget municipal ou de préserver quelques intérêts corporatistes ?

Tous les médias sont immédiatement avertis par nos soins de cette situation dramatique qui se joue dans cette petite commune. Dans un pays comme la France, en 2014, une élue de la République en grève de la faim, cela mériterait que l'attention des citoyens soit attirée. Pourtant, seuls quelques organes relaieront cette information.

Mardi 1er juillet, en séance à l'Assemblée Nationale, monsieur le député Dino Cinieri interpelle le gouvernement sur cette question. La réponse de M.Hamon est édifiante...               
Après avoir qualifié cette action de "violente", il semble perdre son sang froid en criant ces mots:
"Laissez l'école tranquille ! Laissez les enseignants tranquilles ! Laissez-les travailler."
À travers ces mots transparaissent parfaitement ceux qui envahissent probablement son esprit à cet instant: "Laissez-moi tranquille !".
À l'issue de cette séance, Dino Cinieri remet le courrier des gilets jaunes (soutien aux grévistes de la faim et rejet de la réforme en l'état) adressé au premier ministre, qui refuse de le prendre... Benoît Hamon jugera opportun, le soir même, de publier cet extrait de séance sur sa page Facebook, suscitant l'indignation des gens qui le suivent, avec plus de 700 commentaires fustigeant son attitude jugée méprisante.

Céline Fabre se voit contrainte dès le quatrième jour de mettre fin à son action pour de sérieuses raisons de santé. Mais Évelyne Flacher continue, dépérissant chaque jour un peu plus.
Les deux femmes réclament une audience auprès du ministre, afin de lui exposer toutes les difficultés et les problèmes posés par cette réforme. Dans l'indifférence générale sur fond de Coupe du Monde de football et de garde à vue d'un ancien président... même l'assassinat d'une enseignante à Albi ne parvient pas à trouver plus de 2 minutes de journal télévisé...                     
Arrive samedi le sixième jour, six jours de trop ! Les gilets jaunes se démènent afin de trouver une issue, de parvenir à émouvoir le ministre et obtenir cette fameuse audience.
Cela sera un échec.
Les médias sont avertis en masse de la situation, l'état de Mme Flacher empire, sa vision se trouble... Mais pas sa détermination.
L'information ne sera que très peu relayée... seules de rares enseignes, plutôt locales, diffuseront le soir même l'hospitalisation de l'élue, à bout de forces, suite à un malaise.
Les pompiers avouent que la préfète leur a injoncté de ne pas communiquer.                          

Nous apprenons ensuite avec horreur que les médias nationaux ont reçu l'ordre de ne pas relater cet événement. De qui ? Est-ce possible ?
C'est là toute la question...

De la même manière, alors que se tenait une conférence de presse des gilets jaunes à Paris en juin, les journalistes devant s'y rendre avaient reçu une annulation... Infondée, bien évidemment. Même incident aux Pennes Mirabeau, quelques jours plus tard, un élu (Mr le maire de Cabriès, Hervé FABRE-AUBRESPY) est en retard car "on" lui a téléphoné pour l'informer d'une annulation...

Voici comment, en France, en 2014, sont bafouées de concert la liberté d'expression, la liberté de la presse et la voix du peuple.

"C'est quoi l'Ecole ?"
Finalement voici la question que se posent les parents, les enseignants, les maires.
Une question simple que Benoît Hamon, Ministre de l'Education Nationale, devrait, en tant que ministre et donc en mission d'organiser, tant avec des projets de loi qu'avec des budgets qui permettent d'appliquer la loi, la même pour tous dans notre pays, avoir le courage d'affronter.


Moi, citoyenne de ce pays, calme et sans histoires, sans bord politique, devant tant de mépris, de non sens, de mensonges et d'injustice, je suis debout...
et je ne me rassiérai que lorsque la France, cette nation dont je suis fière,
se sera réveillée pour mettre fin à cette situation.



Alors j'accuse !

            J'accuse nos dirigeants politiques d'utiliser des méthodes honteuses, violentes par les mots et méprisantes, pour parvenir à des fins dictées par des lois économiques et des lobbies qui les dépassent et les poussent à ne plus assurer la protection des citoyens et plus grave, celle de leurs enfants.

            J'accuse tous ces membres du gouvernement et une grande partie des acteurs du paysage politique en haut-lieu de cautionner cet état de fait, en dépit des belles convictions qu'ils affichent.

            J'accuse les représentants de l'État de suivre sans conscience des directives dénuées d'humanité.

            J'accuse une certaine presse de se laisser intimider, peut-être même de se coucher devant le pouvoir au mépris de la liberté et du devoir d'informer.

            J'accuse le gouvernement, qui se revendique "être à l'écoute"  de ne pas répondre aux sollicitations, aux préoccupations de ses concitoyens.

J'attends...

Et j'invite tous ceux que ce discours a révoltés à se joindre à moi pour crier leur indignation.

Citoyens ordinaires comme moi, élus de la République et représentants du peuple, journalistes, célébrités, étudiants, nous sommes tous concernés lorsque la République est en danger !

Parlez, dénoncez !                                                                                                                                    
Il est des actions qui dérangent et la nôtre en fait partie. Des gens doivent rendre des comptes, aidez-nous à les faire sortir de l'ombre !

Bien à vous.

Collectif des Gilets Jaunes,
Céline FABRE.


jeudi 24 juillet 2014

Rythmes scolaires : bilan d'une première année d'expérimentation

Près d'1,3 million d'élèves ont déjà expérimenté les nouveaux rythmes scolaires lors de l'année 2013-2014 et, à la rentrée prochaine, la réforme s'étendra à l'ensemble des écoles du territoire. À quelques semaines de ce nouveau branle-bas de combat, Weka a interrogé des élus et personnels communaux, des enseignants et des parents d'élèves ayant ou non expérimenté cette réforme. Bilan de cette première année.

Un bilan globalement négatif

À la question « globalement, diriez-vous que cette première année s'est révélée plutôt négative ou plutôt positive ? », ce sont les professeurs des écoles qui se révèlent les plus mécontents : ils sont 83 % à penser que le bilan de cette année d'expérimentation n'est pas satisfaisante. La moitié des élus et des parents les rejoignent sur ce point, mais, plus troublant, les trois quarts des sondés estiment que cette réforme n'est pas bénéfique pour les enfants.
 

Activités périscolaires et inégalités

Pourtant, des activités périscolaires très diversifiées et principalement gratuites semblent avoir été proposées aux enfants, depuis le sport jusqu'à l'informatique en passant par les activités manuelles, artistiques ou encore le secourisme et les langues. Malheureusement, toutes les communes ne disposent pas des mêmes moyens pour mettre en place ce type d'activités. Ainsi, 75 % des élus jugent les aides de l'État insuffisantes et 8 personnes interrogées sur 10 estiment que cette réforme creuse les inégalités entre les territoires, et donc entre les écoles.
 

Des difficultés d'organisation

Des difficultés en termes d'organisation ont également été remontées : les communes ne disposent pas toujours des lieux ou moyens de transport appropriés à l'organisation de ces temps d'activités périscolaires, les parents doivent ...

mercredi 23 juillet 2014

Rythmes: le TA de Strasbourg annule les délibérations de refus, les Gilets Jaunes accusent

Le Tribunal administratif de Strasbourg, saisi en référé par le préfet,  a prononcé  l’annulation de délibérations prises par plusieurs communes alsaciennes afin de rester à la semaine de 4 jours en septembre prochain.
Pour le tri­bu­nal, l’Etat détient « exclu­si­ve­ment » la « com­pé­tence rela­tive à l’orga­ni­sa­tion des rythmes sco­laires« . Et « une prise de posi­tion par laquelle une auto­rité admi­nis­tra­tive refuse expli­ci­te­ment d’appliquer une norme supé­rieure qui s’impose à elle consti­tue un acte inexis­tant », a-t-il indiqué. Il y a quelques semaines, le tri­bu­nal admi­nis­tra­tif avait rendu une déci­sion simi­laire face à la déli­bé­ra­tion prise par Colmar contre les rythmes sco­laires. Son maire, fer­me­ment opposé à la réforme, avait fina­le­ment décidé de l’appliquer à la ren­trée 2014, « à titre pro­vi­soire et expérimental ». Début juillet, 32 maires de l’Essonne et du Val-de-Marne avaient envoyé à Benoît Hamon un mani­feste expli­quant qu’ils n’appliqueraient pas la réforme des rythmes sco­laires à la ren­trée 2014. L’un d’eux, le maire de Janvry, dans l’Essonne, avait lancé deux pro­cé­dures juri­diques contre la réforme, dont il attend encore le verdict (cf notre interview). Quelques communes de l’Académie Aix-Marseille  campent sur des positions réfractaires.
Le Collectif des Gilets Jaunes  a émis un communiqué

Communiqué de presse

J’Accuse
A TOUS LES CITOYENS DE FRANCE
Ce message s’adresse à tous les citoyens de France.
« C’est un crime d’avoir accusé de troubler la France ceux qui la veulent généreuse, à la tête des nations libres et justes, lorsqu’on ourdit soi-même l’impudent complot d’imposer l’erreur, devant le monde entier. » (Emile ZOLA – 1898)
Nous, collectif des Gilets Jaunes, protestons depuis maintenant plus d’un an contre la mise en place de la réforme des rythmes scolaires.
Nous sommes nombreux, parents, enseignants, élus, mais également certains inspecteurs de l’Education Nationale et DDEN à ne pas cautionner ces deux décrets (Peillon et Hamon) qui passent en force contre les intérêts des enfants, des familles, des collectivités.
Nous ne sommes pas des habitués de la contestation, nous n’avons pour seul but que la protection des intérêts des enfants de l’école publique. Notre union dépasse donc tout clivage politique.
Devant les difficultés rencontrées et exprimées par tous les acteurs pour donner du sens à cette réforme dont les enjeux économiques au niveau européen et de l’OCDE sont à peine dissimulés, le gouvernement a estimé nécessaire de mettre en place une campagne de propagande menée tambour battant par Monsieur Peillon puis par son successeur Monsieur Hamon.
A coup de sondages bien arrangés et de monologues devant radios et télévisions, Monsieur Hamon s’est imaginé avoir convaincu une opinion pourtant déjà réticente.
Lorsqu’une réforme est noble dans ses intentions et bien pensée, nul besoin d’un tel matraquage médiatique, d’autant plus que les opposants à la réforme ainsi que leurs arguments n’ont eu accès aux médias que de manière à fournir l’illusion que la parole leur avait été donnée.
Mais la réalité est toute autre : en effet, cette réforme bouleverse complètement le quotidien des enfants, les prive bien souvent de leurs activités extrascolaires choisies et de qualité, de la relation avec leurs grands-parents, les fatigue outre-mesure en leur imposant des heures supplémentaires de garderie, cette réforme met trop de petites communes à genoux financièrement, sollicite la contribution des familles ou de l’ensemble des contribuables d’une commune pour des activités périscolaires trop souvent décevantes, va forcer des femmes à arrêter leur activité professionnelle car l’emploi du temps de leurs enfants ne correspondra plus au leur.
Cette réforme occulte totalement le fait que nos écoles publiques accueillent des enfants handicapés, malades et porteurs de troubles divers. Ces enfants-là n’ont pas le même traitement, n’ont pas droit aux activités périscolaires soi-disant si enrichissantes et pour ceux qui ont des soins et des suivis réguliers (le mercredi matin), une matinée supplémentaire, c’est beaucoup trop de fatigue pour eux à fortiori…
Pourtant le défenseur des droits avait alerté le gouvernement sur cette question en décembre 2012 durant la préparation du décret Peillon !
Enfin, au-delà des coûts financiers spécifiques à cette réforme, ce sont les relations entre l’Etat et les communes dans le fonctionnement des écoles qui sont mises en cause (transfert de charges, de responsabilités…) Tant que cette question ne sera pas résolue, clairement définie, la réponse sera différente dans les 23 340 communes ayant une école, creusant ainsi les inégalités entre les enfants et leur droit à l’Education.
Cette réforme, bien que rejetée à deux reprises par les votes consultatifs du Conseil Supérieur de l’Education, s’est vue décrétée, à la suite d’un simulacre de concertation avec des représentants « choisis » des acteurs de l’école, bien loin des réalités du terrain, et aujourd’hui contestés dans leurs propres rangs.
Cette réforme prétend réduire voire faire disparaître les inégalités; l’effet produit se révèle être tout le contraire. Non seulement elle les creuse mais de surcroît elle tire tous les enfants vers le bas.
En outre, bien souvent leur sécurité ne ...

Suite de l'article sur Provence Education.

dimanche 20 juillet 2014

TOUR DE FRANCE - Action Nîmes !


Le Tour de France
Une occasion de dire NON
à la réforme des nouveaux rythmes scolaires !
DIMANCHE 20 JUILLET - Nîmes
14h30






Opération médiatisée, l'idée est d'être là !
Toujours là parce qu'on ne lâche pas !
Petit moment sympa pour se retrouver ... en gilet jaune !

Le Dimanche 20 juillet, le départ se fait de Tallard pour arriver à Nîmes en début d'après midi !
Allons les accueillir et pourquoi pas leur demander ce qu'ils pensent des nouveaux rythmes de leurs loulous ?



VENEZ NOMBREUX !

samedi 19 juillet 2014

Pays d'Aix : les rythmes scolaires adoptés

A quelques exceptions près, la réforme a été, tant bien que mal, adoptée par les communes du Pays d'Aix.

Alors que l'heure de la grande récréation estivale a sonné, il est temps de faire un point sur l'application de la fameuse réforme des rythmes scolaires récemment assouplie par Benoît Hamon.
Le décret du 8 mai 2014 laisse désormais la possibilité aux communes de regrouper les activités périscolaires sur une seule après-midi, dans le cadre d'un projet pédagogique territorial qui doit être validé par le recteur d'académie.
Le principe des cinq matinées de classe (ce qui signifie donc école le mercredi ou le samedi) est en revanche resté intangible.
Malgré la grogne de certains élus, parents d'élèves ou enseignants, certaines municipalités ont fini par rendre leur copie, prêtes à appliquer la réforme dès la rentrée de septembre. À l'exception de certaines communnes (Les Pennes-Mirabeau, Pertuis, Cabriès) qui persistent à lutter contre la réforme, la plupart ont joué, parfois bien malgré elles, le jeu. Petit tour d'horizon.

A Vitrolles

Gardanne

Bouc-Bel-Air

Trets

Fuveau

Lambesc

Eguilles

Venelles

Velaux

Coudoux


jeudi 17 juillet 2014

Réforme des Rythmes Scolaires à Marseille : Appel à projet pour la mise en place des activités périscolaires du vendredi après-midi

Sur la base du décret du 7 mai 2014 n°2014-457, la Ville de Marseille, à la demande du Directeur Académique des services départementaux de l’Éducation Nationale, a consulté les Conseils d’École. Ces derniers se sont prononcés majoritairement en faveur de la semaine scolaire de quatre jours et demi, avec concentration le vendredi après midi, des activités périscolaires facultatives organisées par la Ville de Marseille. 
Dès la rentrée scolaire de septembre 2014, les élèves des écoles publiques maternelles et élémentaires de la Ville de Marseille auront classe : 
- les lundi, mardi, jeudi de 8h30 à 11h30 et de 13h30 à 16h30 (classe)* 
- les mercredi et vendredi de 8h30 à 11h30 (classe)
- le vendredi de 13h30 à 16h30 : activités périscolaires facultatives 
- service de restauration scolaire : les lundi, mardi, jeudi et vendredi. *à l’exception de certaines écoles bénéficiant d’une adaptation locale des horaires. 
Dans ce cadre, la Ville de Marseille lance un...

Suite de l'article sur Destimed : http://destimed.fr/+Reforme-des-Rythmes-Scolaires-a+

mardi 15 juillet 2014

Gignac-la-Nerthe : Léa, huit ans... privée de cantine

Autiste scolarisée à Marcel Pagnol, elle ne peut y prendre ses repas faute de mise à disposition d'une auxiliaire de vie scolaire. Un texte dit que c'est à la municipalité de payer, un autre que c'est à l'État...
C'est dans ce flou que la réforme des rythmes scolaires arrive pour tout aggraver...

Léa a huit ans. C'est à Voiron (Isère) où ils étaient installés, que ses parents Valérie et Yann Carre ont décelé sa tendance à l'hyperactivité. Premier diagnostic des médecins : autisme.
Yann étant Provençal d'origine, la famille a quitté l'Isère pour s'installer à Ensues-la-Redonne. Notamment avec l'idée qu'outre le cadre de vie ensoleillé, à proximité d'une ville de la taille de Marseille il y aurait plus de structures pour aider Léa à vivre la vie la plus proche possible de celle des autres petites filles.
Comme l'explique Valérie, le changement de lieu de vie aura déjà été accompagné par un surprenant changement de diagnostic : "le médecin consulté ici a totalement contredit ce qu'on nous avait dit auparavant. Selon lui, Léa ne souffre pas du tout d'autisme mais de déficience intellectuelle. Avec cette guerre des spécialistes, on est donc dans le flou sur la pathologie et ses remèdes ..."
Ce que l'on sait, c'est que les difficultés de Léa à se concentrer et à se "poser", n'ont pas empêché ses trois ans de maternelle dans des classes normales. Aussi qu'elle adore toujours l'école où elle a intégré une Classe pour l'inclusion scolaire (Clis) avec des autistes. Puis la Clis de l'école...

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Auxiliaire de vie scolaire : textes contradictoires

Ci-dessous, les textes* successifs et contradictoires sur la mise à dispostion et la rémunération d'Assistantes de vie scolaire (AVS) aux écoliers handicapés en temps périscolaire. Conclusion tirée du rapport Komitès (IV.2, page27) et d'une circulaire de 2003 relative à la loi sur la Refondation de l'école : "C'est aux collectivités territoriales et plus précisément aux communes qu'il revient d'assurer la prise en charge des activités périscolaires sur les temps dits 'libérés'. Cette prise en charge inclut également l'accompagnement des jeunes en situation de handicap pendant ces heures." Conclusion de deux publications au Journal Officiel du Sénat du 5 juillet et 18 octobre 2012 et à une lecture au Conseil d'État du 20 avril 2011 :"Ainsi, il est clair que l'Etat, au titre du service public de l'éducation, doit mettre en oeuvre les moyens nécessaires pour que le droit à l'éducation des enfants handicapés ait un caractère effectif. A ce titre, son intervention ne se limite pas au temps scolaire et l'Etat met, par convention, les AVS à la disposition des communes pour le temps de cantine, et assume financièrement le coût correspondant."
*Textes transmis par la Maison départementale des personnes handicapées et la municipalité de Gignac

lundi 14 juillet 2014

M.Jean-Philippe Garcia, président de la FCPE 13, est-il un Gilet Jaune ?


Une curiosité technique a brouillé le calendrier. Le mail daté du 6 juin envoyé par les Gilets Jaunes suite à un article mis en ligne sur notre site le 9 mai  nous est parvenu le 13 juillet. Comprenne qui pourra. Nous avons entre temps rencontré les auteurs de ce message qui ne nous ont pas manifesté  un étonnement à la non publication de ce communiqué. Pourtant, la teneur de ce courriel est importante.  Il apporte des rectificatifs de l’intérieur à des propos du président de la FCPE 13 Jean-Philippe Garcia qui,  si l’on en croit les propos de Céline  Fabre, modératrice nationale  de l’association  et Carine Cabane administratrice  FCPE 13 de 2012 à 2014 et également Gilet Jaune,  aurait une version très personnelle de ce qui s’est passé lors d’un CA de la FCPE 13 portant sur la définition de la position de l’association devant  la question des rythmes. Phrase essentielle du texte:  « Pour conclure, Mr Garcia affirmait qu’il fallait continuer de défendre cette réforme tout en convenant de la réalité des difficultés soulevées. Etait-ce là le point de vue du CA ou celui de Mr Garcia seul ?  »  Rappelons que le débat n’a pas donné lieu à vote.
Autres  extraits du courriel: « Quelques imprécisions nous ont interloquées. Par exemple lorsque Mr Garcia affirme : « Il ressort que la majorité du CA est favorable  à la disparition de la semaine de quatre journées, au profit de la formule comportant  cinq matinées d’enseignements fondamentaux puisque tous les chronobiologistes s’accordent sur ce point ». (….) De nombreux autres problèmes ont été ...

Suite de l'article sur Provence Education.

COURRIEL des GILETS JAUNES : 
Même s’il n’y avait pas d’urgence, le collectif des Gilets Jaunes tenait à répondre à votre article du 9 mai et aux propos de Mr Jean Philippe Garcia, président de la FCPE 13.
En effet quelques imprécisions nous ont interloquées.

Par exemple lorsque Mr Garcia affirme : « Il ressort que la majorité du CA est favorable  à la disparition de la semaine de quatre journées, au profit de la formule comportant  cinq matinées d’enseignements fondamentaux puisque tous les chronobiologistes s’accordent sur ce point ».

En fait, la question des rythmes scolaires n’a pas été abordée sous cet angle lors du CA

Ce qui a été relevé, c’est plutôt l’incompatibilité de la réforme proposée avec les exigences de la FCPE de 2012 concernant l’école.

Rappelons d’ailleurs que le 8 janvier 2013, lors du Conseil Supérieur de l’Education, la FCPE à travers Mr Hazan trouvait que ce décret :
·         encadrait trop étroitement le temps scolaire et rendait impossible des adaptations locales.
·         Il ne répondait pas aux attentes des parents.
La Fcpe avait aussi demandé que le temps scolaire n'excède pas 5 heures par jours devoirs inclus, ce qui n’est toujours pas le cas.

De nombreux autres problèmes ont été soulevés lors du CA : 
le manque de concertation, l’inadéquation pour les maternelles,
le coût et les difficultés pour les communes d’appliquer la réforme, 
la menace qui plane sur la gratuité, les inégalités territoriales augmentées, 
la « perte » du pic de vigilance de fin d’après-midi, 
les enfants handicapés, l’insécurité… 
la FCPE 13 s’était d’ailleurs déjà ouverte de certains de ces points le 30 janvier 2014.

Pour conclure, Mr Garcia affirmait qu’il fallait continuer de défendre cette réforme tout en convenant de la réalité des difficultés soulevées. Etait-ce là le point de vu du CA ou celui de Mr Garcia seul ?

De surcroit, rappelons que si de nombreux chronobiologistes s’accordent pour dire qu’ils sont défavorables à la « semaine de 4 jours », la réforme proposée par Mr Peillon (et pire pour les assouplissements proposés par Mr Hamon) ne répond pas forcément à leurs attentes et ne fait assurément pas consensus.

Nous sommes également surpris par les propos de Mr Garcia lorsqu’il déclare : « La FCPE 13 n’est pas une tribune  pour des gens qui n’appartiennent pas à notre association et je pense en particulier aux Gilets Jaunes. »
En effet, aucune personne qui n’appartient pas à la FCPE ne s’est exprimée lors de ce CA. Seuls les membres FCPE étaient présents.

Par ailleurs, rappelons que lors du congrès extraordinaire le 12 avril à Marignane, c’est Mr Garcia lui-même qui nous avait proposé de nous exprimer lors du congrès, après la remise des palmes académiques.  
Il se ravisa cependant le jour J, prétextant que ce n’était ni le lieu ni le moment et que de toutes façons nos idées seraient rapportées par Mr Le Maire de Marignane (extérieur à la FCPE également, mais prêtant les locaux pour le vote)  lors d’un discours d’accueil aux orientations « contre la réforme », ce qui fut plus ou moins le cas.

Enfin, Mr Garcia déclare ne pas partager nos analyses. Or nous trouvons au contraire que nous partageons de nombreux points de vue négatifs sur cette réforme.

Points de vue sur lesquels, lors du CA, sont intervenus les administrateurs 
BARBE Annette, 
CABANE Carine, 
MARCON Valérie 
et VEYLON Guillaume. 
La cinquième intervention concernant les rythmes scolaires fut celle de CHABALIER Philippe pour qui la réforme est « nécessaire et bénéfique » et pour qui les arguments de ses collègues ne sont pas valables.

Mme Cabane lui rappela alors que le rôle d’un administrateur FCPE est de « soutenir et coordonner les actions des CPE du secteur géographique qui lui est délégué par le CA », et que des CPE de Cabane notamment, son secteur géographique, sont unanimement opposés à cette réforme. Mr Chabalier ne répondit que par le mépris de ces personnes dont « il ne faut pas tenir compte » selon lui.

De surcroit, Mr Garcia lui-même n’avait pas hésité il y a quelques mois à enfiler le « gilet jaune » et à venir manifester, pour « décomplexer ses membres FCPE qui rejettent la réforme et n’osent pas s’afficher en rapport de la position nationale de la Fédération ».

Décidément les divergences sont minimes, la seule vraie étant la revendication face à ce constat négatif : les gilets jaunes préfèrent abroger le décret Peillon, plutôt que de le réécrire. Pour eux la réécriture ne serait que du bricolage sur une base bancale et n’aboutirait à rien de bon.

Mr Garcia annonce pour terminer la venue de la chronobiologiste Claire Leconte lors du prochain congrès FCPE 13, soyons sûr qu’elle y continuera d’affirmer sa position contre le décret Peillon et aujourd’hui contre l’assouplissement de Mr Hamon.

Notons d’ailleurs à son sujet, qu’en tant que spécialiste Mme Leconte a récemment tranché et expliqué : « NON les enfants n’apprennent pas que de 9h à 11h !!! », n’en déplaise à Mr Garcia qui avoue que « tout ceci n’est pas de [son] ressort » tout en affirmant paradoxalement que « pour que les apprentissages fondamentaux soient assimilés, il faut qu’ils soient dispensés le matin ».

Pour citer Mme Leconte : « Comment [le]  ministère ne comprend-il pas que les capacités attentionnelles des enfants, leur permettant de réaliser une tâche rapidement et sans erreur, indispensables à la réussite des apprentissages sont principalement fonction de leur motivation pour l’activité qu’ils réalisent mais aussi de leur bien-être physiologique ?

La motivation dépend grandement des pratiques et des méthodes pédagogiques utilisées, des modalités d’évaluations, de l’organisation du groupe classe, donc des enseignants ; 
mais le bien-être physiologique dépend avant tout de la régularité du rythme veille-sommeil de l’enfant et de la prise d’un petit déjeuner qui vient combler un vide après 12h de diète, donc des parents. »