vendredi 25 avril 2014

Un texte criant d'humanité





Le droit, la " loi ", signent-ils une carence de conscience collective ?

Je ne suis ni un sage, ni un philosophe, juste quelqu'un d'épris d'humanité, aussi je ne sais pas répondre à ceux qui m'objectent "on n'a pas le droit ", qui se réfugient derrière la loi, j'en suis d'autant plus étonné quand il s'agit d'élus, d'acteurs de la république sur la réforme des rythmes scolaires, la dernière objection à la mode est de dire "les maires n'ont pas le droit de refuser"... quelle vision soumise !

Ainsi, quand bien même c'est un décret et non pas une loi, dans une démocratie ,on n'aurait pas le droit d'exprimer son opinion ou de combattre un dispositif par tous les moyens dont nous disposons.
En fait, "avoir le droit" ou "c'est la loi" peut rapidement devenir le refuge des couards, la multiplication des lois et des règlements ne signe-t-elle pas l'aveu de l'abandon d'une conscience individuelle ?
D'une morale collective librement admise ?
Qu'est-ce qui prédomine ?
A quoi sert la loi ?
A fixer des règles pour bien vivre en société, mais ces règles, elles sont basées sur la conscience, sur une certaine notion du bien et du mal.
En fait notre conscience, notre regard sur la société, devancent toujours la loi, l'idée qu'elle serait figée, immuable, indiscutable est un non sens.
Très récemment, la loi Devaquet et c'était une loi, a été retirée sur la pression de l'opinion publique, le siècle des lumières et ses philosophes ont bousculé les lois et même l'ordre établi.
C'est la loi ! rétorquaient les marchands d'esclaves et tous ceux qui vivaient du trafic d'êtres humains, la loi a changé parce que des hommes et des femmes l'ont voulu !
Les femmes n'avaient pas le droit de vote, c'était la loi et pourquoi revenir dessus ?
Les lois de vichy antisémites étaient des lois, fallait-il s'y soumettre ?
La conscience, l'humanité, honneur à ceux qui ont risqué leur vie en allant contre la loi, tandis que d'autres, frileusement, pouvaient affirmer "j'applique c'est la loi, je ne l'aime pas et si un jour cela change tant mieux".
Ce ne sont pas pleutres qui font changer la loi et évoluer notre société, ce sont ceux, même une poignée, qui ne s'arque boutent pas sur un quotidien qui les rassure, mais qui cherchent les voies d'une société plus humaine.
Il y a un devoir à appliquer la loi et un devoir de conscience beaucoup plus fort encore, un devoir de résistance devant l'injustice, la tyrannie ou tout simplement la bêtise.
Si chacun de nous, nous estimons qu'une loi est mauvaise pour la société, pour nos enfants et que tel un troupeau bêlant l'on nous mène à l'abattoir, attendons nous qu'un éventuel berger providentiel s'en rende compte ?
Nous risquons d'être tous égorgés avec la bonne conscience et le confort tranquille d'avoir été des citoyens modèles et respectueux.

Je ne suis qu'un grain de sable, dans ma vie, j'ai été quelques fois contre la loi, quand ma conscience me le dictait, quand mon instinct de survie pour notre société me disait que c'était une impérieuse nécessité, ce n'est pas du courage, parce que "même pas peur", mais j'ai toujours trouvé insupportable le "silence des agneaux", la résignation, la soumission à des règles que nous sommes en droit de contester et en devoir de combattre.
C'est pourquoi ceux qui attendent que l'on fasse le travail à leur place, les frileux, les inquiets, les lâches me dérangent, je préfère encore ceux qui défendent avec conviction ce que je combats, eux au moins ont une conviction qui les guide !

Je voulais juste dire de ne pas oublier que cette société, c'est nous qui la faisons, qui la faisons vivre, qu'il faut attendre d'elle le reflet de ce que nous lui apportons et si nous attendions tout d'elle et même qu'elle dicte nos consciences, alors nous nous réserverions un avenir bien triste...
Christian Schoettl.

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