Ø
Une
réforme qui déstabilise la cellule familiale
La vie des familles est rythmée par l’école, l’emploi, les
loisirs, et ce rythme est actuellement extrêmement soutenu pour les familles
dont les deux parents travaillent. Impossible pour la plupart des parents de
chercher son enfant à l’école en milieu d’après midi.
Pour trouver un équilibre familial, nombreux sont les
parents qui arrivent à se libérer une journée par semaine pour se consacrer à
leurs enfants. La réforme telle qu’elle est prévue ne permettra plus ce temps
de retrouvailles familiales, d’échanges et d’activités diverses.
Ø
Une réforme qui a des conséquences sur
tous les modes de garde des enfants
Les assistants maternels qui gardent des nourrissons ne
pourront pas réveiller ces derniers pour aller chercher de plus grands enfants
à l’école en pleine après-midi à l’heure de la sieste. De ce fait, le risque
est important que celles-ci renoncent à accepter des enfants en périscolaire.
D’où l’accroissement des difficultés pour les parents de trouver un mode de
garde pour leurs enfants alors que cette problématique est déjà très présente
et empêche de nombreux parents de travailler tous les deux, faute de mode de
garde approprié.
Ø
Une réforme qui dévalorise
les professionnels de l’animation et de l’éducation populaire
Les professionnels et bénévoles de l’animation et de
l’éducation populaire ont des compétences et l’ambition de participer à
l’épanouissement de l’enfant.
Mais des conditions d’accueil des enfants et de travail
inadéquates rendent impossible le développement d’activités de qualité.
Le rabaissement du seuil d’encadrement (décret du 2 août
2013), outre l’insécurité qu’il génère, accentue encore cet état de fait et
transforme les activités culturelles, artistiques et sportives en temps de
gardiennage.
Par ailleurs, les mairies
expriment leurs difficultés à recruter des animateurs (pas toujours formés),
pour ces emplois précaires, non valorisés et sous payés, car oui qui
accepterait d'être payé ¾ d'heure par jour, 4 jours par semaine ?
De plus la réforme Peillon installe la confusion entre les
missions d’Education Nationale et celles du périscolaire, la concurrence entre
enseignant et animateur, au détriment de la qualité éducative.
Ø
Une réforme qui nuit à la vie
associative culturelle, artistique ou sportive
Le coût de la réforme qui diminue le budget des familles,
associé à la fatigue accumulée par les enfants dans la semaine, réduisent
d’autant les possibilités des parents d’inscrire leurs enfants aux activités
extrascolaires qu’ils pratiquaient déjà ou qu’ils voudraient choisir.
De plus, la disparition du mercredi matin libéré diminue
les créneaux horaires utilisables et oblige de nombreuses associations à
supprimer les activités prévues dans ces moments.
Par ailleurs, à cause des mauvaises conditions de travail
induites par cette réforme, la faible qualité des activités développées en TAP
risque de ne pas rendre justice à ces disciplines, alors qu’elles sont source d’épanouissement pour les enfants lorsqu’elles
sont développées dans leur cadre habituel.
Ø
Une réforme qui détruit les initiatives
locales de qualité
Depuis près d’une vingtaine d’années, de nombreuses
communes ont développé des projets de qualité afin d’améliorer les rythmes de
l’enfant (ex : ville de Munster, 68).
Ces projets sont élaborés dans la concertation, sont
reconnus de tous et pérennisés.
Malheureusement, ils ne rentrent pas dans le cadre du
décret 2013 sur la réforme des rythmes scolaires. Ces initiatives se verront
donc stoppées faute de moyens et de validation de l’Education Nationale, et
remplacées par un dispositif d’une moindre qualité.
A VOIR :
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