vendredi 25 avril 2014

La réforme des rythmes scolaires déstructure l’environnement des enfants (famille, associations…)




Ø  Une réforme qui déstabilise la cellule familiale

La vie des familles est rythmée par l’école, l’emploi, les loisirs, et ce rythme est actuellement extrêmement soutenu pour les familles dont les deux parents travaillent. Impossible pour la plupart des parents de chercher son enfant à l’école en milieu d’après midi.
Pour trouver un équilibre familial, nombreux sont les parents qui arrivent à se libérer une journée par semaine pour se consacrer à leurs enfants. La réforme telle qu’elle est prévue ne permettra plus ce temps de retrouvailles familiales, d’échanges et d’activités diverses.




Ø  Une réforme qui a des conséquences sur tous les modes de garde des enfants
Les assistants maternels qui gardent des nourrissons ne pourront pas réveiller ces derniers pour aller chercher de plus grands enfants à l’école en pleine après-midi à l’heure de la sieste. De ce fait, le risque est important que celles-ci renoncent à accepter des enfants en périscolaire. D’où l’accroissement des difficultés pour les parents de trouver un mode de garde pour leurs enfants alors que cette problématique est déjà très présente et empêche de nombreux parents de travailler tous les deux, faute de mode de garde approprié.

Ø  Une réforme qui dévalorise les professionnels de l’animation et de l’éducation populaire

Les professionnels et bénévoles de l’animation et de l’éducation populaire ont des compétences et l’ambition de participer à l’épanouissement de l’enfant.
Mais des conditions d’accueil des enfants et de travail inadéquates rendent impossible le développement d’activités de qualité.
Le rabaissement du seuil d’encadrement (décret du 2 août 2013), outre l’insécurité qu’il génère, accentue encore cet état de fait et transforme les activités culturelles, artistiques et sportives en temps de gardiennage.

Par ailleurs, les mairies expriment leurs difficultés à recruter des animateurs (pas toujours formés), pour ces emplois précaires, non valorisés et sous payés, car oui qui accepterait d'être payé ¾ d'heure par jour, 4 jours par semaine ?

De plus la réforme Peillon installe la confusion entre les missions d’Education Nationale et celles du périscolaire, la concurrence entre enseignant et animateur, au détriment de la qualité éducative.

Ø  Une réforme qui nuit à la vie associative culturelle, artistique ou sportive
Le coût de la réforme qui diminue le budget des familles, associé à la fatigue accumulée par les enfants dans la semaine, réduisent d’autant les possibilités des parents d’inscrire leurs enfants aux activités extrascolaires qu’ils pratiquaient déjà ou qu’ils voudraient choisir.
De plus, la disparition du mercredi matin libéré diminue les créneaux horaires utilisables et oblige de nombreuses associations à supprimer les activités prévues dans ces moments.
Par ailleurs, à cause des mauvaises conditions de travail induites par cette réforme, la faible qualité des activités développées en TAP risque de ne pas rendre justice à ces disciplines, alors qu’elles  sont source d’épanouissement pour les enfants lorsqu’elles sont développées dans leur cadre habituel.

Ø  Une réforme qui détruit les initiatives locales de qualité
Depuis près d’une vingtaine d’années, de nombreuses communes ont développé des projets de qualité afin d’améliorer les rythmes de l’enfant (ex : ville de Munster, 68).
Ces projets sont élaborés dans la concertation, sont reconnus de tous et pérennisés.
Malheureusement, ils ne rentrent pas dans le cadre du décret 2013 sur la réforme des rythmes scolaires. Ces initiatives se verront donc stoppées faute de moyens et de validation de l’Education Nationale, et remplacées par un dispositif d’une moindre qualité.

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